matali crasset
Concrete LCDA & matali crasset
En 2010, la société « LCDA » devient « Concrete LCDA ». Ce tournant est dynamisé par l’arrivée de la designer matali crasset aux commandes de la direction artistique de la marque jusqu’en 2015. La designer bénéficie ainsi une place notable dans l’histoire de Concrete LCDA en tant que partenaire privilégiée dans la genèse de la société.
Ses œuvres sont exposées dans les institutions culturelles en France et à l’étranger et comptent parmi les grandes collections de design des musées, du Moma de New York au centre Pompidou…
Apporter quelque chose aux gens plutôt que faire du design
Elle œuvre pour un design de la création, du vivant et du quotidien : comment le design peut contribuer au vivre ensemble et nous accompagner dans le monde contemporain ? C’est à partir de ce postulat à la fois simple et engagé qu’elle pense et travaille « en mouvement ».
Depuis 30 ans, elle invente son parcours singulier, nourri des centaines de projets qu’elle a menés aussi bien en architecture qu’en scénographie, en conception d’objets, de mobilier, d’espaces publics et d’aménagement.
Son design sans frontière ni territoire est l’expression d’une conviction profonde, celle du processus créatif considéré comme projet humain, social et écologique. Car la finalité des projets ne repose pas sur leur seule et unique réalisation, mais sur le processus lui-même et la capacité à produire du lien, à créer un système d’échange et de réciprocité entre les individus et avec le milieu naturel. C’est ainsi que tout projet devient œuvre commune.
Dans ma tête comme des champs que je n’arrête pas de cultiver
matali travaille à la manière d’un chercheur qui se documente et opère un travail de déconstruction minutieuse. Elle aime interroger les évidences pour mettre au jour les logiques les plus profondes des situations, révéler ainsi le potentiel créatif et audacieux de l’ordinaire.
Travaillant de manière artistique et artisanale, matali est directement présente sur tous les projets et à chacune de leur étape de conception et de création. Elle conçoit également son métier de designer dans la transmission. Elle a donné plus de deux cents conférences à travers le monde, elle enseigne à la Head de Genève depuis 2010 et intervient dans de nombreux colloques et jurys.
matali a toujours conçu des lieux de vie comme profondément hospitaliers. Ses architectures en sont des expressions aussi bien dans le domaine de l’hôtellerie (les hôtels Hi à Nice, à Nefta en Tunisie, à Paris), que dans celui des maisons de particuliers qu’elle conçoit toujours, en lien étroit avec leurs habitants, comme des espaces dynamiques, ouverts sur l’extérieur, modulables.
Cette double proposition se joue des codes intérieurs domestiques et propose d’assimiler les codes bourgeois des moulures et de l’ornementation en les basculant dans la modernité du béton, une sorte de digestion des codes décoratifs dans un langage contemporain : un oxymore décoratif. Les pans évoquent des intérieurs d’appartements XVIIIe ou classiques haussmanniens par la répétition d’une fausse menuiserie et d’un jeu de baguettes. Le jeu des creux des lignes permet de créer des profondeurs et des lumières propres aux surfaces en béton, créant creux et pleins.
Crédit photographique : ©Maxime Leyvastre avec Mathilde Gullaud, Clément Vayssieres, Josselyn Lambert | Photo portrait : ©Julien Jouanjus
By matali crasset :
La hutte lamp
The gourd's family, Zimbabwe
Self made seat, Campeggi
Devant moi, galerie Mica