Le choix d'un matériau au service du handicap
Si le bien-être est un élément clé dans l’aménagement d’un espace, prendre en considération le handicap demande de s’entourer des conseils du monde médical pour travailler en conciliation et dans un but unique, celui de rendre la vie plus facile et agréable aux personnes atteintes de handicap.
Du choix des matériaux dépend également le succès du projet. Si l’esthétique est souvent le 1er critère de choix, certains matériaux ont l’avantage de posséder bien d’autres pouvoirs. Par exemple, les revêtements muraux de la gamme SuperOrganic possèdent 5 sens qui se prêtent parfaitement à des projets ergothérapeutiques à destination d’espaces adaptés aux personnes avec handicaps.
Nous avons posé 5 questions à Sylvia Pentikainen – SYKA Architecture- qui a récemment réalisé un projet à but thérapeutique. Il s’agissait de rénover un appartement complet et de l’adapter au handicap de sa cliente atteinte d’une maladie dégénérative de la vue. Sylvia témoigne de son expérience et explique les raisons de ses choix.
1. Comment ce projet est-il venu à vous ?
Ma cliente a fait l'acquisition d'un appartement avec travaux via une agence immobilière qui lui a assez rapidement recommandé de faire appel aux services d'une architecte d'intérieur afin d'aborder le projet sereinement. En effet, Mme D. est atteinte d'une maladie dégénérative de l'œil depuis environ 5 ans. D'un point de vue émotionnel la situation est très difficile pour elle car elle "voit" son handicap évoluer et éprouve des difficultés à modifier ses habitudes de vie. Elle est accompagnée par un ergothérapeute, que j'ai pu rencontrer, qui lui apprend les gestes et astuces pour rendre son quotidien plus facile. Notre objectif a donc été de rendre son appartement à la fois très agréable à vivre et pratique d'usage.
2. Pourquoi est-ce important de prendre en compte les 5 sens dans un projet d’agencement ?
C'est ma façon d'aborder l'architecture d'intérieur. Je suis très sensible à la nature et à la connexion avec notre environnement. Je conçois des intérieurs pour se ressourcer. Supprimer les pollutions visuelles et sonores est un point de départ. Apporter une expérience sensorielle qui implique les autres sens comme le toucher ou l'odorat est plus rare donc encore plus mémorable. Imaginez avec quelle hâte vous iriez dans un lieu (chez vous ou un lieu public) qui vous offre une sensation de bien-être absolu.
3. Comment vous est venu l’idée de choisir SuperOrganic dans ce projet ergothérapeutique ?
En tant qu'architecte d'intérieur, je connais bien entendu la marque Oberflex et les autres gammes proposées. Je gardais précieusement le dépliant d'échantillons que j'avais eu lors d'un salon. J'ai immédiatement été séduite par le produit, à la fois beau, original et proposant cette fameuse expérience unique que j'affectionne.
4. Comment démocratiser ces approches ?
Au-delà du potentiel évident pour des aménagements de bureaux, boutiques, il y a un relai indispensable du côté paramédical. Les centres de rééducation post traumatiques pourraient être prescripteurs pour implanter la solution chez les patients lors de leur retour à la maison. A étudier.
5. Quels sont les types de projets que vous pouvez cibler désormais pour la mise en pratique de cette expertise ?
Je suis par exemple convaincue de la valeur ajoutée dans les cabinets médicaux, notamment les salles d'attente. Ces espaces ont par définition une fonction sans intérêt. Suivant le type de consultation, l'attente peut être associée à une inquiétude. Apporter une dimension sensorielle peu invasive et tout en élégance est pertinent.
Pour en savoir plus, lire l'article "Les matériaux et leurs dimensions sensorielles".